Salut a tous,

 Pour ceux qui suivent avec attention nos perigrinations, nous avons quittes la cite miniere de Potosi en direction de la capitale bolivienne : La Paz. Apres un long voyage nocturne, en bus comme toujours, nous emergeons des brumes matinales avec a nos pieds, une ville de l’Altiplano, qui ronronne et fumote (ainsi qu’un vieil avocat ecrase au fond du sac...).

 Au fond d’une cuvette, La Paz est entouree de nombreux sommets, certains enneiges, appartenant a la Codillera Real. Entre les bus, les minibus, les taxis, les autos perso, tous ces gaz d’echappement ravissent les poumons les plus enfumes ! Au milieu des travaux de voirie et des petites camionnettes japonaises servant de transport publics où les gamins annoncent a tue-tete les differentes destinations, des Cholitas a peines effrayees traversent la chaussee, agoyo en badouliere et chapeau melon bien accroche (recouvert d’un sac en plasique les jours de pluie).

 Des batiments a tourelles d’epoque XIXe cotoyent des edifices bancaires de verre et de metal. Aucun Mc Do sur le Prado, a priori pas du gout des Paceños ... qui preferent les Burger King et autre Pollo Rapido. La cathedrale San Francisco n’a rien a envier aux eglises de Potosi, avec ses arches de pierres finement ciselees, ses mises en scenes rococo et la foison de palmes pour le dimanche des rameaux. Ca monte, ca descend, on est toujours essoufles meme si on se retrouve qq 300 metres plus bas, pourtant encore a 3800 metres.

 Si les riches habitent la partie sud de la ville, nous explique Fabien, il reste aux pauvres les flancs des collines qui joignent La Paz a El Alto. Depuis un peu plus de 2 ans, il travaille sur la gestion des catastrophes naturelles, dans le quartier de la Ladera Ouest oú les maisons sont constamment menacees par les eboulement de terrains et l’erosion. Fabien, c’est le fils d’une amie de la mere de Morgane qui vit ici, et lui et sa copine, Angelica, nous accueillent comme des rois et nous expliquent un peu comment ca fonctionne, la Bolivie. Et, pour joindre le geste a la parole, nous convient a leur mariage.

 Quel agreable moment, meme si la ceremonie a l’exterieur, sur les hauteurs de La Paz, debute sous la pluie. Aussitot les formalites officielles accomplies, les maries gagnent en fanfare leur carosse qui effectuera le tour de nombreuses places de la ville avant de rejoindre tous les invites au salon de fete. Il est environ 17-18h et on commence a boire et a danser. Cela se poursuivra toute la nuit, apres qq discours, avec des libations franco-boliviennes, des danses traditionnelles entre-melees de sonorites pop et disco. Les nattes des Cholitas virvoltent. A 23h, les maries s’en vont et tout le monde s’ecroule, d’avoir trop danse ou trop bu...

 Depuis qq nuits, nous dormons dans ce quartier, dans une chambre que Fabien nous a mis a disposition. C’est uniquement en taxi que nous, pauvres gringos, pouvons rentrer a cette heure tardive de la nuit et le spectacle qui s’offre a nous qq metres plus loin vaut le detour : les rues se sont transformees en dance-floor et l’on se croirait au milieu d’une Rave-party, les teufeurs remplaces par...des Cholitas !!!! On nous apprend que le quartier fete ses 50 ans et les soir d’apres, ils remettent ca. Pour nous, cette etape est terminee et elle fut tres agreable grace a tous ceux qu’on a rencontre.

Salut Isabelle. Merci encore a Fabien et Angelica pour leur accueil. Merci aussi a Josiane. On vous attend a Strasbourg...